Numéro 12 (1980))

Gérard ARSEGUEL

par Gérard Arseguel

Du peu que je perçois encore d’un acte, plutôt que d’une activité, dont la monstruosité caricaturale me fait vomir
– les mains agrippées à la table,
le corps vanné par les secousses –
(maintenant, je n’en doute pas, que mon jour de glaire est arrivé)
puisque c’est les yeux fermés ou plus exactement scotchés par un ruban de sparadrap dont les trous minuscules simulent les bouches aérées des chaussures adidas que je cède à ses maléfices ; in extremis comme toujours, le fond du cul rongé longtemps par le refus le plus ras, quant à écrire donc du peu que je perçois encore, branlé par le gant de crin d’un désir dont je n’ai jamais pu compter les grains – rien.

Hors, pendu dans la cave la plus obscure du cloaque, le chapelet de merde de Ses mots, le souffle infect de Sa voix, qui m’arrose, me torche, et littéralement, sans prévenir, me sèche.