Rozenn EON
deux poèmes-cut 1993

Ces deux poèmes ont été publiés dans La Parole Vaine N°1
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poème-cut  I

1993-Zakolo dit: " Toi, To-Djéra, toi que la guerre  contemple
et n'ose tuer ".
-La femme répondit: " Non, ce n'est pas mon nom".
À cause de sa vitalité sans doute, comme dans les contes, ou
presque, dans les mêmes lieux souvent, étrangementsemblables:  nefs des fous
                                                                                                chiens des enfers
                                                                                                tibias croisés
                                                                                                crâne
                                                                                                serpents
( et des quantités d'animaux aussi avides )

La chair de la victime est enfin cuite et consommée.

Nous aurions préféré rester
discrets-sur-cette-question
malgré la petite musique : drôle de conscience
                                          avec le noeud
plutôt la péripétie que l'économie dans l'imminence.

Il fallait faire sortir les rats de l'égout.
 


 

              poème-cut  II 1993
 

                 Il s'agit d'une cavité assez profonde au piedd'une locution voilée.
C'est le même lieu souterrain, subordonné, particulier au
demeurant. Il existe ainsi, à l'intérieur, un fardeau, l'oeil,
qui lui empêche, vu, incarné, ombre,
LA CHUTE
Sombre vestibule. Les menottes lui maintenaient les mains
derrière le dos. La vive lumière le fit cligner des yeux,
disaient-ils.

                            L'ennui  empourpré
                            C'est le seul indice qui trahisse -rarement-
les émotions: le plus puissant, soupçonné du pire ...

Pas de sang sur les mains. Passent à travers. Pas par
opportunisme mais ce qu'il convient de faire (de faire ce qu'il faut)
comme leur frères, héros, figures institutionnelles.

Donner des minutes pour Le Livre Blanc.
                                            Puis,
                                            la rumeur publique,
                                            La  parole
                                            aura chassé les ombres de sa face.
                                    On dira de lui qu'on lui a rendu le verbe.