urant les années soixante-dix, les synthétiseurs ont subit diverses évolutions importantes qui ont permis de vulgariser et de faciliter l'emploi d'instruments qui, de part leur encombrement et leur complexité relative, n'atteignaient pas encore le grand public ; ils touchaient principalement les musiciens professionnels et les laboratoires de recherche musicale. La première étape dans la démocratisation du synthétiseur fut la réduction de ses dimensions. Dès l'année 1970, plusieurs constructeurs de se mirent à diffuser des instruments de petite taille, aux possibilités certes moins étendues que les énormes " armoires à son " de la fin des années soixante, mais nettement plus accessibles, du moins sur le plan technique car les prix restaient encore prohibitifs. EMS et ARP, qui avaient déjà introduit sur le marché des modulaires portables, se virent concurrencés par le constructeur Moog qui présenta en 1970 le synthétiseur qui allait devenir le best-seller de la marque, le Minimoog. |
ontrairement aux EMS Synthi et autre ARP 2600, le Minimoog n'est pas un modulaire. Les connexions entre les divers modules du synthétiseur sont précâblées et ne peuvent être modifiées. L'architecture relativement simple de la machine, qui sera reprise désormais par presque tous les constructeurs, lui valut un grand succès public même si, la première année de sa sortie, le décollage des ventes fut assez lent. |
aradoxalement, ce furent les défauts du Minimoog qui firent ce succès, comme c'est souvent le cas dans le monde des synthétiseurs antiques. Les oscillateurs n'étaient pas stables et se désaccordaient régulièrement. Or l'emplilage de plusieurs signaux quasi-identiques mais légèrement désaccordés peut donner un effet de chorus au son final. De plus, l'instabilité des oscillateurs n'est pas constante dans le temps mais fluctue en fonction des notes jouées, de la température de l'appareil, etc. Ces infimes variations aléatoires ont pour conséquence un son plus " vivant " que sur les machines numériques. Le Minimoog est aujourd'hui un synthétiseur très recherché, principalement pour ses sons de basse si caractéristiques. |
oici quelques extraits musicaux dans lequel on peut entendre ce synthé :
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es autres constructeurs suivirent l'architecture non modulaire proposée par le Minimoog. l'ARP Odyssey, produit dès 1971, fut son principal concurrent. |
epuis les années soixante, les synthétiseurs restaient des instruments monophoniques, c'est-à-dire qu'ils n'étaient capable de produire qu'une seule note simultanément. Mais, dès le milieu des années soixante-dix, les constructeurs vont commencer à aborder le problème de la polyphonie. |
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existe deux procédés permettant d'obtenir un instrument polyphonique : |
L'Oberheim 6 voix (1975) intègre en fait six synthétiseurs. |
'avantage d'une telle architecture est que l'on peut programmer autant de sons différents qu'il y a de voix disponibles, et pour peut que l'on puisse utiliser une partie du clavier pour chacun (on dit splitter le clavier), on a alors la possibilité de jouer de plusieurs sons différents avec la même machine. C'est ce que l'on appelle la multitimbralité. L'Oberheim 6 voix présenté ci-dessus permettait de scinder le clavier en deux parties : avec 6 voix disponibles, on pouvait donc programmer deux sons ayant chacun une polyphonie de 3 voix. |
'évolution de l'électronique analogique, notamment le passage du tube au transistor, autorisera rapidement la mise au point de machines polyphoniques fiables et de meilleur marché, reprenant l'interface des monophoniques : les boutons et potentiomètres commandaient désormais toutes les voix simultanément et simplifiaient ainsi la programmation de l'instrument. Evidemment, il n'était alors plus question de multitimbralité puisque toutes les voix étaient identiquement programmées... |