Rodrigo garcia au TNB — Jardineria Humana — Rennes, janvier 2003
Rodrigo Garcia au TNB par L.L. de Mars Rodrigo Garcia au TNB par L.L. de Mars
Rodrigo Garcia au TNB par L.L. de Mars
De ce point de vue, Rodrigo Garcia vaut mieux que les objets qu'il se donne : marchandisation des êtres et de leurs rapports, brutalité et asservissement à ses règles et sa Weltangschauung des pays pauvres et maintenus dans la pauvreté par le complexe américano-européen, stupidité — établie en cécité sur les moyens qui nous les procurent — du confort et de la tranquillité d'esprit associés au modèle européen etc. Ce ne sont pas a priori des objets pour l'art dont on connait depuis trop longtemps son inaptitude à rendre meilleurs ceux qui ne sont pas, déjà, dans ce domaine, prêts à écouter. Si l'on peut effectivement devenir meilleur grâce aux oeuvres d'art, c'est toujours dans le travail de questionnement et d'advention auquel nous pousse leur ambiguité; la clarté des objectifs politiques est nécessaire pour l'historien ou l'analyste, elle peut rapidement devenir niaise et démonstrative dans le domaine de l'art, avec le risque terrifiant de tout aplanir dans le registre de l'émotif.