La question, évidemment, c'est :«Qu'est-ce
qu'on veut éclairer? Qu'est-ce qu'on est venus, tous, ici, chercher
à comprendre?», il y a 60 intervenants pour deux jours de
colloque...
Je suis venu causer de quoi au juste, et à qui? Est-ce que ça
a vraiment du sens? Qu'est-ce qui va pouvoir être tiré de
tout ça? Le programme est insensé,
on dirait qu'il cherche à balayer tous les possibles, du fondamental
au futile, pour peu qu'ils s'accolent pas trop mal à l'intitulé.
«Écritures en ligne: pratiques et communautés»...
Essayez d'imaginer que je ne me plante pas, qu'effectivement toute forme
de communauté en ligne soit un fantasme, une vue de l'esprit, un
vague minotaure, un aggrégat des insavoirs paniqués devant
le réseau? Essayez de voir ce qui reste de l'intitulé. Vertigineux,
non?
Jouez à autre chose: enlevez juste «en ligne» et imaginez
ce à quoi pourrait bien ressembler un tel colloque... Parce que
si vous cessez de mac luhaniser en diable comme un gros naïf qui
pense que l'outil formate la production (faut vraiment avoir jamais rien
branlé de sa vie pour avaler des couleuvres pareilles), hé
bien vous savez au passage que ce «en ligne» ne précise
rien, ne qualifie rien pour l'écriture. |
