Michel Vachey - Imprimants
    
L'inversion du principe de la technique, ici, fait resurgir la dépendance du plasticien à l'égard des matériaux dont il dispose, ou, plus exactement, la dépendance de son invention à l'égard du terrain disponible pour elle, les moyens du bord; la gravure, habituellement, c'est la confidence d'une oeuvre d'art au réseau technologique ; après la presse, on verra bien (et d'ailleurs, on verra mieux). Ici, la manufacture précède la facture, et c'est un élément de la plus banale industrie (un porte-manteau) qui se soumet à un pressage déréglé :
chaque épreuve annonce une oeuvre, elle est le moment d'atelier. On pourrait glisser le monde sous la presse, le travail, c'est le jeu des pressions.
Michel Vachey "applique", il enduit le Ready-made comme on se souvient des aventures de l'art qui conduisent à tout admettre quand on a plus rien à se mettre sous l'oeil : et il relance la machine à graver, soustrayant de la gravure son allégeance au produit, à l'endroit même où il fait feu de tout produit pour graver ; l'impression amenait la gravure à l'industrie, Michel Vachey conduit l'industie à la peinture en lissant le miroir de ses objets.