Le premier numéro de PRÉ CARRÉ , périodique critique et théorique consacré aux bandes dessinées, vient de sortir.
Il se présente comme un dense livret de 20cm de côté, de 48 pages agrafées de textes, bandes, dessins, sur un cyclus 115gr, et sous une couverture linogravée de C. de Trogoff & L.L. de Mars.

Son premier sommaire réunit les textes :

  • IL N’Y A QU’UN MONDE, de Julien MEUNIER sur Gloriana de Kevin Huizenga
  • LE BRUISSEMENT PARIÉTAL, de Aurélien LEIF sur Le Château de Olivier Deprez
  • ARACHNÉ, de L.L. DE MARS sur Show de Cathy Millet
  • TISSER L’ÉCLOSION, de  DOCTEUR C. sur Un Novembre (journal) de François Henninger
  • NOS HIÉROGLYPHES, de Guillaume MASSART sur Le Saint Patron de Jochen Gerner
  • POUR ÊTRE SÛR DE VIVRE, de Jérôme LEGLATIN sur The collected works of Tony Millionaire’s Sock Monkey

les bandes de :

  • Guillaume CHAILLEUX, ( TRICOTER )
  • MUZOTROIMIL, ( PALIMPSESTES de Parzan de J.-M. Bertoyas)

et les rubriques :

  • NOTRE HÔTE : Florian HUET, pour Les enquêtes imperceptibles d’Emilio Ajar
  • UN ATOME D’HERMÉNEUGÈNE : Renégat de BALADI
  • PLANCHE SUR PLANCHE : L.L. DE MARS, sur Hors-sujet

Il peut dès maintenant être commandé en expédiant un chèque
à l'ordre de L.L. de Mars, 9, rue du fossé St Aaron, 35550, Bruc-sur-Aff.
Il est vendu 7 euros l'exemplaire + 1 euro de frais de port.

PRÉ CARRÉ sera vendu essentiellement par commandes : pas d'abonnement, peu de présence en librairie. Un compte Paypal sera très bientôt mis en place sur le site de la revue dès qu'il sera achevé (déjà accessible ici : pre.carre.free.fr ).

Un extrait d'une dizaine de pages est disponible ici en pdf pour vous donner un aperçu de la maquette et des directions empruntées par les rédacteurs.

 

Une des ambitions de Pré Carré, outre de faire découvrir à ses lecteurs — sans souci d'actualité — quelques champs de la création majoritairement ignorés du public, est de faire de la critique et de la théorie elles-mêmes un cadre de l'expérience :
expérience des formes mêmes de l'écriture théorique, expérience du décloisonnement épistémologique apporté par des angles de vues et des cadres de recherche inattendus, expérience de la bande dessinée par des méthodes inédites, par la singularité des objets que les auteurs se donnent à explorer, expérience de la revue elle-même comme cadre collectif par la rencontre de rédacteurs d'horizons disciplinaires hétérogènes.

La revue rassemble :

  • des études consacrées à des objets précis (livres, processus d'écriture, machines narrative, dessin, points d'histoire etc.) mais elle ne se refusera pas l'abandon à des objets flous, hasardeux, composites.
  • des planches de bandes dessinées étendant le champ de l'interrogation critique au-delà du seul texte.
  • des rubriques régulières qui constitueront pas à pas des objets critiques et théoriques protéiformes. Entre autres choses, des auteurs y seront invités à aborder sous un angle théorique leur propre travail.

Penser imprudemment, risquer le foirage, l'errance, l'incongruité, ne mettre aucun frein aux rédacteurs, préferer la possibilité d'un cul-de-sac à l'emprunt des pistes déjà explorées ailleurs, accepter la dissonnance théorique entre nous quand elle se présente et la tenir comme enjeu supplémentaire pour écrire d'autres textes, tout ceci nous semble constituer, pour la création d'une revue, un impératif minimum.
Sinon, à quoi bon?

 

photos : C. de Trogoff & L.L. de Mars