Beta-Lactam Ring Records
( USA ) - mt074b - 2006
« Profitant d'un personnel plus fixe qu' à ses
débuts, LA SOCIÉTÉ, forte de la complicité
accrue entre ses membres, a pu développer ses tableaux
musicaux et affûter ses différentes textures
( rythmiques, percussives, guitaristiques, vocales... ) dans
les moindres détails tout en exploitant une grande
palette de couleurs sonores en ayant parfois recours à
quelques contributions extérieures.
L' imaginaire narratif et sonore déployé le
long de ces six « Tranches » est de ceux qui ne
se livrent pas totalement à la première écoute.
Le morceau d' ouverture, I Cuento Blumen, avec
ses multiples tiroirs et ruptures de ton typiques des constructions
progressives, alternant hargnes et torpeurs ( avec multilinguisme
textuel de rigueur ), est une synthèse des inspiratons
qui défilent À LA PARADE.
Imposant un contraste flagrant, Cet À-Mort vibre
l' air cultive une ambiance plus épurée,
troublante et lugubre, animée par un xylophone, une
boîte à musique, des cymbales, des râclements
outre-tombeaux et les " sépulcralités "
vocales de Pascal GODJIKIAN. En fin de course, le trouble
se fait plus haletant, noisy et chaotique.
À
en juger par ses élans free-jazz-noise et ses hachures
azymutées à la Albert MARCOEUR,
la Jeune Fille devant le miroir, digne héritière
de la thématique explositionniste, doit être
plus encline au concours de grimaces qu' à la coiffure.
Le burlesque pot-head-pixien et étronfoutesque
bat son plein dans L' Intitulé Crème,
tandis que The Sound of the City Seems Not To Disappear
débute dans un climat jazz éthylique, vire au
free-rock acide, se métamorphose en pertormance bruitiste
avec vocaux éraillés [...]»
Stéphane Fougère Traverses
n°20 juillet 2006
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