Who’s Afraid of Red,Yellow & Blue? et Barfüsserkirche in Erfurt appartiennent tous les deux à la série Les Explositionnistes. (Les Explositionnistes sont des peintres dont les œuvres exposées provoquent des explosions dans la tête de leurs spectateurs).
Notre parti-pris a été de restituer les œuvres dans un contexte historique ou muséographique. Dans « Who’s Afraid of Red,Yellow & Blue ? » de Barnett Newman, il y a un va-et-vient entre la peinture, son histoire (le tableau fut lacéré) et son titre. « Barfüsserkirche in Erfurt » de Lyonel Feininger intègre le visiteur dans le musée, ses commentaires, son regard ainsi qu’une évocation de la structure et du style de l’œuvre.

Si la musique est sans arrêt en rupture, explosive, volcanique, c’est que le travail de collage et de contraste est apparu souvent nécessaire pour exprimer avec force les thèmes que nous voulons aborder. Pourquoi notre musique devrait-elle recréer une linéarité absente des rêves ? Leur succession ininterrompue d’images et de scènes apparemment illogique montre bien que notre cerveau ne fonctionne pas dans la continuité mais est le lieu de passage d’une foule de sensations de tous ordres qu’il interprète en permanence pour recréer une réalité individuelle. Comme les peintres fauves et expressionnistes, nous aimons jouer sur les contrastes violents proches de ceux des rêves. Des pistes semblables existent dans la musique concrète, le cinéma (Eisenstein, Pelechian …). Il n’y a pas de systématisme ; ce sont les thèmes abordés qui commandent le plus souvent l’usage de tels contrastes.