Constitué au départ d'un extrait de quelques secondes d'une prise de son dans le bar du Bon Accueil à Rennes ; un pas sur le plancher et un coup contre le comptoir. C'est à partir de cet échantillon ridicule de par sa durée que je me suis mis à fabriquer l'ensemble des sonorités qui rappellent le train, ce sont ensuite ajoutés à cela d'autres enregistrements encore effectués au Bon Accueil, sur la terrase et le parking, avec l'aide de la fille de régis Ogor. J'avais là un matériau qui me permettait d'aborder ma fascination acoustique pour les chemins de fer.
Si la sculpture sonore est mon domaine, le train était mon modèle. Une sculpture a ses trois dimensions dans l'espace, dans le son, qu'elles sont-elles ? Une dimension historique, une dimension imaginaire et une autre symbolique. C'est ce que j'ai tenté de réaliser en joignant, sur la durée, les convois de la mort, l'esclavagisme américain et le train comme grand métronome, la rêverie accordée à l'enfance et aux voyages.
Quand je vois ou pense à un train c'est toujours pour moi un défilé de grandeur, d'effroi et de poésie.

 

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La barre du train