Transcription
Marie-Valentine Martin
Relecture
C. de Trogoff &
L.L. de Mars
Onde (et dossier)
  version
  retouchée sur publication en 1984 - puis retapée à la
  machine - du poème* publié en 1978 par le numéro 9/10 de la
revue Impasses (dossier Vachey / Vaune) 

version retapée de 1984, extrait
Retranscription de la dernière version
  Morceaux
    en morceaux
  toujours
  pente cadrée
  la
  grisaille festoyante
  des
  tueurs inadvertants
Faim
  la mort
  blanche
  la noire
  métis
  le dégât
  métisses
  les eaux
  vert-bleu
  la panthère
  noire
  le ciel
  remplie
  de dégoût
Monuments
  pleins
  graffitis
  pleins
  eau
  sans ride
  pour
  le dire
Colère
  peu à peu
  peu
  à peu colère
  vous
  verrez bientôt
  à
  la moindre panne
La
  main tournante
  le
  vent la veut
  fade
  cuivre
  tellement
Le
  loup l'agneau
  se
  font la peau
  des
  astres
Dos
  ou verts
  rigole
  sans rire
  en
  pire mongol
  bête
  vêtue
  de
  sarcasme vétuste
dans
  le bruit des roues
  Le
  feu l'eau ne trempent pas 
  ensemble
  se trompent
La
  Chine avance 
  vers
  quel Brésil 
  les
  yeux
  bleu-con-mort
Les
  arbres s'inexplorent 
  main
  trouée
  se
  fouillent les pluies vieillies 
  feuille
  et métal
  entraînés
À
  côté des dessins traversant
  panthère
  de feuilles
Méchanceté
  de qui
  veut
  s'asseoir
  l'Oie
  est celle qui doit
  mourir
ne
  pas suivre – suivre
  payer
  – ne plus payer
Personne
  raconte seulement
  les
  intempéries
Le
  sang demain
  le
  riz dans la barbe
  têtes
  ombrant
  les
  boules désopilantes
  sang
  été jamais
  d'un
  coup gris sans fin 
  les
  feuilles calcul 
  rayé
  des surfaces
Crânes
  mondrianisés
  paix
  terrible
  ici
  heureusement 
  les
  fleurs
Princes
  sans archives
  de
  splendide en splendeur 
  en
  ailleurs quelconques
  
  casques
  bouillis
  panthères
  sorties de l'eau
  
  murs
  courus 
  de
  dieux aux pieds cousus 
  l'eau
  allègre 
  le
  vent tigré
  
  Ville
  solaire
  pas
  d'ombre
  Frondaisons
  pilleuses
  fleuve diverti
  par
  l'orange noire
  
  lignes
  torrides 
  bonnet
  –
  les
  arbres tombent
  en
  désuétude
Homme
  fauve 
  la
  femme scorpion
  membrane
  dure 
  de
  couleurs folles
  le
  verre et la lèpre
  le
  fleuve et le bond
  électron
  étron olmèque
Feuillages
  feuillages
  ne
  se retournant plus
  crevés
  de dates
  Le
  Paon et l'Oie
  feuillages
  feuillages
L'eau
  se plaît en égarements
  la
  bête récapitule
  rivières
  imparfaites
  griffes
  précises
  le
  feu reprend la description
  art
  dégueulasse
Pieds
  triés
  la
  joie la suite
Goûtées
  aux pentes les pentes
  au
  bout débouté le but
  soifs
  inégales
  tapis volés
  massacre
Eau
  aride débattue
  courtes
  surfaces prises
  le
  vagabond lettreux
  près
  du verre vert
  axiomes
  rouges
  arbres
  en silence
  l'implacable
  docilité
  échappée
  aux cercles
  
  
  à
  côté des dessins traversant 
  panthère
de feuilles
Avec
  le mot cible
  le
  mot noir
  copié
  sur le gibier
  sur
  le parfum
plus
  vaste qu'une ville
  le mot dentition
  
  avec
  les pneus
  le
  total silence
  du
  bruit des pneus
  doucement
  la route
  
  lapin
  blanc
  ne
  pas manquer
(Dussent-elles
  goguenard go
  go
  quelque part
  onde
  where 
  heure
  œdème
  à
  gogs tranchants
  les
  nouilles 
  du
  Style)
Beauté 
  des
  flèches sans grouillement
  passantes
Le
  tueur passe dans les arbres
  l'été 
  saccage
  sont point fort
  
  
*sur la publication: 74-75
  réécrit en 1977
  
  
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