Transcripteur : Marie-Valentine Martin
Relecteur : C. de Trogoff & L.L. de Mars
©Marie Léonore Vachey
Redoutablement
  belle et rusée 
(aperçus de littérature
populaire -
inédit,
juin 1977)
  
  Elle
    transige hors de tout exode, sans icône, même de foudre (
    ... ) ne transige plus avec la patience.
  FEMME
  MONDIALE
  Les
  applications métisses de l'infinitude ( ... )
  PERDRE
  L'OUBLI Jeanpyer Poels
  
  -
  Une soixantaine d'espèces de champignons dans une momie. Les
    plus actifs localisés sur la partie gauche du dos. On en a
    trouvé un particulièrement virulent, jusqu'ici inconnu
    en Égypte.
  
  -
Ça va poser un sacré problème pour toutes les
    momies royales exposées au musée du Caire. Que fais-tu
    au laboratoire de la cinémathèque ?
  
  -
  Je vois passer des images à travers d'autres, jamais
    exactement en même temps ou au même endroit. Comment
    est-ce qu'on range...
  
  -
Le
  rat blanc...
  Ma
  sale peau blanche...
  Le
  procès-verbal...
  Un
  parfum d'Ylang-Ylang...
  
  -
  Je prépare l'agrèg.
  
  -
Évidemment, RIEN QU'AILLEURS te paie pour ça !
  
  -
  J'appartiens à ICI FUTUR, vous n'avez rien à me dire !
    De toute façon, c'est mal aéré partout.
    N'insistez pas ou je me plains à l'A.N.P.E.
  
  -
  La vieille Inspection du Travail est encore plus sûre. Veux-tu
    le n° personnel de l'Inspecteur ?
  
  -
  Pas la peine. J'avertirai aussi le Service des enquêtes
  économiques. Je connais le bureau, à la
    Préfecture...
  
  -
  Inutile. Parce que tu n'es pas assez malin... Pas assez pour brancher
  la ventilation.
  
  -
  Le système devrait fonctionner en permanence.
  
  -
  C'est le cas. Mais dès qu'on pénètre,
    l'isothermie est perturbée. On appuie alors sur un autre
    bouton. Juste sous ton nombril.
  
  -
  Faites pas le con !
  
  -
  Jamais. Tiens...
  
  Peu
à peu on sent l'air se modifier.
  
  -
  Tu ne devrais pas amener ton Coca-cola.
  
  -
  Parce qu'en plus c'est interdit de boire ! ICI FUTUR commence à
  faire chier.
  
  -
  Je partage cette impression. Toutefois, RIEN QU'AILLEURS préfère
    que tu restes en vie. Du moins tant que tu es entre nos murs
    touristiques... Regarde, tu poses ta bouteille parmi les substances
    létales et je suis persuadé que tu suces toujours tes
    doigts.
  
  -
  Ouais, la théorie des patrons. Je bois avec une paille.
  
  -
  Intéressant...
  
  -
  Ces bouquins, je les pique.
  
  -
  Je croyais que tu étais contre la fauche.
  
  -
  Je suis contre. Mais je ne peux pas m'empêcher. C'est ma
    question politique.
  
  -
  Un parfum...
  
  -
  Miss Ylang-Ylang est une Eurasienne redoutablement belle et rusée.
  
  -
  Nous pourrions en obtenir des renseignements ?
  
  -
  Il y a une boîte, The
      White Whip...
    Pas loin de la Passing River.
  
  -
  Curieux flagelle.
  
  -
  Je sais, j'attrape pas l'accent. C'est en plein quartier nocturne.
  Ballantine et Morane sont emmenés au White
      Whip
  sous la menace d'un revolver. Ils prennent le pied dans un long
  couloir aux murs d'un blanc cru.
  
  -
  Cru ? 
  
  -
  C'est écrit. Les portes qui s'ouvrirent étaient aussi
    peintes en blanc. Le tapis donnait l'impression d'une piste de neige.
    Au bout du couloir se dresse un homme en vêtements blancs.
  
  -
  Il a une sale peau blanche ?
  
  -
  Pourquoi une sale peau ?
  
  -
  M.S.P.B. , c'est un des titres...
  
  -
  Et alors ? ... Dans un U.P.d'Y.Y. , le mec a la peau crayeuse.
  
  -
  Avec des cheveux blancs ?
  
  -
  Filasse. L'œil
    teinté de rouge.
  
  -
  Albinos.
  
  -
  Vous avez lu le livre ?
  
  -
  Tout le monde sait que les albinos ont les yeux rouges.
  
  -
  Comme les lapins russes ?
  
  -
  Comme les Amérindiens. Et les poissons homonymes.
  
  -
  Peut-être. C'est quand même pas courant... L'albinos
    ouvre la porte et s'efface pour laisser pénétrer Bob et
    Ballantine... Ils se crurent transportés à l'intérieur
    d'un gigantesque et luxueux igloo.
  
  -
  Hauts tapis de laine caressant les chevilles...
  
  -
  Dans le vaste salon où ils viennent d'entrer tout est d'une
    blancheur éclatante...
  
  -
  Les plafonds et les murs sont blancs...
  
  -
  La lumière est tamisée par de longues baies de verre
    dépoli. Au fond, derrière un grand bureau, une femme...
  
  
  -
  Mais était-ce bien une femme ?
  
  -
  Durant quelques secondes, ils en doutèrent... Là, un
    mot que j'ai mal compris. C'est quoi, un ectoplasme ? Une race de
    fantôme ou une variété de fœtus
    ?
  
  -
  Comme qui dirait un fantôme de fœtus...
    ou un fœtus
    de fantôme. Entre la race et la variété.
  
  -
Ça dépend de l'environnement ?
  
  -
  Un peu de l'éclairage mais surtout de l'environnement.
  
  -
  C'est à peu près ce que j'avais pensé... Ils
    durent convenir qu'ils se trouvaient bel et bien en face d'une femme.
    Quoiqu'elle fût assise, elle devait être grande et
    svelte, avec un corps admirablement proportionné.
  
  -
  Sans doute l'unique point commun avec les créatures de son
    sexe.
  
  -
  Son visage semblait d'albâtre poli, l'iris de ses yeux était
    d'une couleur, d'une couleur... C'est indiqué au début.
  
  -
  Continue, ses yeux sont encore plus beaux quand on les imagine.
  
  -
  Moi je préfère savoir. Vous sortiriez avec une nana
    sans connaître la couleur de ses yeux ? ... Ses lèvres
  étaient exsangues. Ses cheveux, du vrai verre filé.
    Elle portait une robe de soie blanche très ajustée d'où
  la blancheur laiteuse de ses bras minces jaillissait !
  
  -
  Encore une albinos ?
  
  -
  Oui, très belle. Moi, n'importe quoi pour une albinos comme ça
    !
  
  -
À quel moment a-t-elle posé ses prunelles pâles
    sur Morane ?
  
  -
  Presque tout de suite. Sur Bill Ballantine plus tard. On surnommait
  cette femme la Bête Blanche. Elle lui proposa un truc mais il
    refusa.
  
  -
  Ses yeux prirent le clair éclat froid du cristal.
  
  -
  Les albinos ligotèrent Morane et l'emprisonnèrent dans
    un trou plein d'hermines.
  
  -
  Ce n'était qu'un rêve.
  
  -
  Vous croyez ? Les petites bêtes blanches le mordillaient de
    morsures aiguës. Morane supportait la douleur mais elles étaient
    trop nombreuses. À la longue...
  
  -
  Morane se trouvait à bord d'un bâteau... bercé
  par les vagues.
  
  -
  Vers la fin, la Bête Blanche dit à Morane: « Vous
    m'avez bafouée. Je vous ai offert mon amitié, mon amour
    même, et vous l'avez refusé » .
  
  -
  Admirable histoire.
  
  -
  Vous le pensez vraiment ?
  
  -
  Je le sens vraiment.
  
  Une
  vieille accointance en train de se dissoudre... dans un visage jeune.
  Un sentiment délicieux, entre l'histoire et l'évènement,
    inepte comme la croyance au style, la fragilité savante du
    monde dans l'érosion romanesque. Le consensus, c'est ce qui
    reste de l'idéologie quand les profs ont tout oublié.
    Ils se prennent pour la négation de la négation et
    n'ont qu'une parole... Merveilleux parfum d'Ylang-Ylang, qui
    chatouille le nez de Wittgenstein, peut-être, quand il découvre
    la puanteur rance de Frazer. Rameau d'or d'une île qui
    s'obscurcit, ou qui sombre, fugue, puisque tel est le titre anglais
    du Rat
      blanc,
  Fugue
  for a darkening Island.
    Musique. Tristesse. Fuite d'un rat blanc. Qui sait, celui du
  Procès-verbal.
    La Manche à traverser.
  
  -
  Le héros du R.B. se nomme Whitman, l'auteur du livre
    Christopher Priest : prêtre porte-Christ. Rien que ça.
    Le héros du P.V. est Adam Pollo, le Premier homme,
    Adam-le-Poulet, le flic et la poule mouillée. La conscience
    fait de nous des lâches, dit Hamlet. On le savait, la
    culpabilité blanche n'en sort pas. Dans Ma
      sale peau blanche,
    un Français blanc tue une Américaine noire (US) qui
    l'attire et lui répugne en même temps.
  
  -
  Ce... cette sensation, d'où ça lui vient ?
  
  -
  On se demande. Aucun ethnologue, aucun anthropologue n'a jamais noté
  l'existence d'un dégoût entre une race et une autre,
    quelles que soient les races considérées... Fausse
    autobiographie ? À quelle fin, pour prouver quoi, ou pour
    exprimer quoi ? ... J'ai rarement éprouvé un tel
    malaise en lisant un texte.
  
  -
  Quand elle veut lui caresser la joue, sa main noire lui fait penser à
  des rats qui viennent de naître. Ce n'est pas lui, le Rat,
    c'est la fille. Dans la mesure où il aime la fille, il se
    dégoûte lui-même un peu. D'où Ma sale peau
    blanche, et non pas Sa sale peau noire.
  
  -
  Soyons moins casuiste. Dans Le
      Procès-verbal,
    Adam Pollo va tuer le rat blanc : « crime ! crime ! » ,
    crie-t-il, et « salaud de rat-blanc ! » .
  
  -
  Ne faites-vous pas de rapprochements trop... jungiens ?
  
  -
  Non, jungliens. Approximativement bêtes. Animaux.
  
  -
  Adam Pollo admire le courage du rat...
  
  -
  Il le traite aussi de « sale chat » .
  
  -
  S'il est rat et non rat il est chat et non chat... C'est débile
    !
  
  -
  Habile, débile. Un peu fauve. L'écrivain blanc n'est
    rien s'il n'écrit pas avec du noir. Avec toutes les
    couleurs... Dans M.S.P.B. , l'homme regarde des montagnes, une
    végétation qui prend « des teintes violettes dans
    l'éloignement » . Ailleurs, il évoque l'instant
    où « la pièce est devenue mauve » .
  
  -
  Dans le P.V. , le rat blanc est tué à coups de boules
    de billard, il finit dans « une mare de sang violet » .
    Sang de la femme noire, et sexe de la femme blanche. Chair de la
    femelle occident. Dans M.S.P.B. , « une nichée de rats
    dans un gerbier. Les petites bêtes venaient de naître.
    Elles étaient encore luisantes et leur peau ressemblait à
  une mince pellicule transparente recouvrant une chair noire et
  rose... Encore cette peau froide qui semblait faite d'une matière
    spéciale. »
  
  -
  Je vais te dire en quoi était cette peau. On l'avait faite
    avec un rideau de douche qu'on trouve dans le P.V.
  
  -
  Ou l'inverse, si on considère les dates de publication.
  
  -
« Adam marcha jusqu'au rat. Il le vit comme s'il avait essayé
  de regarder à travers un paravent de douche, un pan de nylon
    parcouru de goutelettes derrière lequel se cache la femme nue,
    couleur de chair, au milieu des bruits de l'averse et de l'odeur des
    bulles de savonette. »
  
  -
  Même une savonette pour nettoyer les sales peaux. À ce
    point de l'histoire animale, la femme blanche est du côté
  du rat et du plastique. Les petits rats noirs de M.S.P.B. sont
  fragiles et mouillés, alors que les petites hermines
    d'U.P.Y.Y. sont blanches et lisses...
  
  -
  Double pullulation... À la fin, Whitman de F.F.D.I. , alias
    R.B. , retrouve sa femme et sa fille noyées sur la plage.
  
  -
  On ne sait rien de son père et de sa mère.
  
  -
  Il n'a pas de fils non plus. D'aucun diront que c'est pour ça
    qu'il y a roman. Dont l'achèvement logique est la
    politique-fiction.
  
  -
  Les deux corps sont nus, d'une teinte bizarre... Whitman pense que ce
  n'est ni de l'huile ni du goudron, plutôt de la poix ou de la
    peinture, en tout cas il ne s'agit pas d'une pigmentation
      naturelle.
  
  -
  ICI ON BAISE DES NOIRES POUR PAS CHER.
  
  -
  Comment ?
  
  -
  C'est écrit en majuscules à la page 74 de la traduction
    française.
  
  -
  Oui, pour Whitman, il vaut mieux symboliquement, qu'elles soient
  mortes. C'est plus pratique.
  
  -
  Pratique ou symbolique ?
  
  -
  Ce n'est pas clair dans sa tête, il n'aurait pas eu le cœur
    de tuer sa femme, je veux dire de se refaire une peau à
  travers le désir Afrim, la mort noire. Car les Noirs ont baisé
  ces deux blanches pour pas cher, ayant longtemps payé
  d'avance. Autant dire baisé à mort.
  
  -
« J'ai entendu dire, mais ce n'est qu'une rumeur, que le
    commandant Afrim a autorisé un certain nombre de bordels de
    femmes blanches pour ses troupes. » Page 161. Au cœur
    de l'ex-empire de Sa Majesté, jaune et noir, misère
    indienne, pétro-dollars arabes, flux et reflux des teintes. «
  Mon instinct me disait que c'était le sort qu'avaient connu
    Sally et Isobel. » Puissance métisse d'une histoire
    défaite parce que trop pure, meurtrière. Avant-dernière
    phrase du livre, « je tuai un jeune Africain et lui pris son
    fusil» . Symbolique ou pratique ? Question qui permet d'ignorer
    le métissage... et l'absence de frontière logique entre
    l'irrationnel et le rationnel, comme du dire au faire rien ne
    décalque ni ne se rapporte. Dans tout cela, aucun terme ne
    correspondant à aucun autre terme directement. Sur la plage,
    la peau des deux femmes était noire. Poix ou peinture. Une
    sorte d'ultime maquillage.
  
  -
  Whitman parle quand même des parents de Laura, « la seule
    pour laquelle j'avais éprouvé quelque chose de plus
    profond que du désir physique. Et cela parce qu'elle me voyait
    et prenait pour ce que j'étais. »
  
  -
« Elle évoluait dans une sorte de vide personnel...
    vivant dans notre société, mais sans en faire partie.
  »
  
  -
« Sa mère était une Irlandaise immigrée,
    elle était morte en la mettant au monde. Son père était
    un homme de couleur, un matelot; elle ne l'avait jamais vu. Elle
    avait la peau claire, mais des traits négroïdes. »
  
  -
« Elle fut l'une des premières victimes de l'Occupation
    Afrim, tuée au cours de la deuxième émeute de
    Londres. »
  
  -
  L'heure arrive où même le noir ne se connaît pas
    de métis. En son tiers-mondisme le moins jaloux, le remords
    blanc se désenchante... Dans le chaos, le monde naît une
    seconde fois, avorte ou plutôt ne naît pas. Tout est
    là... avec une horrible saveur. Afrique déjà
  blanche.
  
  -
« Les batteurs avaient appelé un chat et assisté,
    en riant, au carnage. » M.S.P.B.
  
  -
« Il jeta le couteau, la lame la première et couvrit les
    paroles du rat blanc avec les injures les plus basses qu'on puisse
    jamais adresser à ce genre d'animaux : Sale,
      sale chat
  ! » P.V. 
  
  -
À bon gros chat mort, bon rat vivant, les lions tellement
    dociles qu'ils sont en voie d'extinction. L'Ecclésiaste.
    Même parmi les rats vivants on rencontre des lions.
  
  -
  J'aime que dans son livre Le Clézio parle de la nécessité
  de tuer.
    Mais il demeure en deça puisqu'il tient à ce que son
    Adam Pollo devienne fou.
  
  -
  Deux corps de femme sur la plage... M.S.P.B. Sur son lit, malade,
  Jaïle entre dans l'empire immaculé: « Et j'étais
    même le type malade étendu sur le lit, qui sondait des
    abîmes ignorés... Je détenais la vérité
  et par conséquent la puissance. »
  
  -
« J'existais en pointillé. J'effectuais de longs séjours
    dans le blanc. »
  
  -
  Formidable frontière... M.S.P.B
  
  -
À la fin, Miss Ylang-Ylang donne son revolver à Morane,
    l'un et l'autre continuent à vivre chacun de son côté...
    Ce revolver ajouté à la personne de Morane, c'est le
    fusil pris au jeune Africain... Joli trafic d'armes.
  
  -
  Laura était une mulâtresse. Miss Ylang-Ylang est
    eurasienne, une eurasienne albinos, mi-occidentale mi-orientale,
    mi-bête mi-femme. La grande métisse.
  
  -
Ça existe des métisses albinos ?
  
  -
  Pourquoi pas ? « Je n'ai jamais fait un gris avec du blanc et
    du noir, mais par mélanges nombreux » , dit le peintre
    Babou.
  
  -
  Comment faites-vous pour obtenir tous ces renseignements ?
  
  -
  Il suffit qu'on ne t'en fournisse aucun.
  
  -
  Quand l'auteur écrivait M.S.P.B. , vous étiez dans
    l'Oklaoma ?
  
  -
  Non, mais j'étais au White
      Whip
  avec Henri Vernes.
  
  -
  Le père de Bob ?
  
  -
À Manille.
  
  -
À la conférence du F.M.I. - B.I.R.D. ?
  
  -
  Tu deviens trop intelligent...
  
  Des
  moisissures sèches, blanches ou blanc verdâtre, ou blanc
    bleuté. Avec l'ongle, on râcle une matière
    incolore et efflorescente, visqueuse. À l'endroit des colonies
    fongiques la gélatine se décolle. Ailleurs celles-ci se
    forment sur la tranche des films ou dans la perforation. L'activité
  biologique des champignons accélère la dégradation
    du support nitrate, la gélatine devient gluante avec
    l'humidité et la chaleur. Lente d'habitude, la décomposition
    des supports s'est brusquement accélérée, les
    bobines se transforment en masses brunâtres et explosives.
  
  -
  Attention, vous risquez de vous faire sauter la figure. 
  
  Avec
  d'infinies précautions je dévisse la boîte. Les
    spires de la pellicule se confondent en une boule sombre.
  
  -
  Trop tard pour en faire une copie.
  
  -
  On ne peut pas tout conserver... Et puis on a déjà des
    copies de copies... Il faut bien que ça s'arrête... Non
    ?
  
  -
  Vous voyez. Ce n'est pas mes pompes.
  
  Je
  revisse la boîte comme je peux et la replace dans un caisson
    isotherme. Avec les vieux films.
  
  -
  Vous ne confondez pas Manille et Heidelberg ?