Transcription : Joachim Clémence
  Correction : L.L. de Mars
couverture : 
  en haut : "Michel Vachey" (entre parenthèse le mot "périmé" 
  en rouge)
  plus bas: "ils seront mieux que dans le milieu d'une forêt d'après 
  Descartes DISCOURS DE LA METHODE (mêmes mots)
  tout en bas : un tampon "no reproduction" en rouge, "version 
  périmée" au crayon
Puis trois pages de papier bible, sur la première 
  le tampon de nouveau
  après les pages 6 et 12, papier bible, dernière page: le tampon.
  Il s'agit de la seule version de ce texte existante.
 Ils seront *
  texte désormais publié dans la 
  revue PLI (n°8) en décembre 2017
I
la chose du monde par diverses voies
  ne considérons les mêmes choses
  ne marchent que fort lentement
  peuvent avancer suivent toujours 
  droit chemin
  qui courent qui s’en éloignent
  des bêtes du plus et du moins
  qu'entre rencontré dès ma jeunesse
  certains chemins
  un peu de cuivre et de verre
  or diamants
  chemins que j’ai suivis
  ma vie comme en un tableau
  comme une histoire comme une fable
  aucun endroit de la terre
  parcouru tous les livres
  voyager n'étaient bâtis que
  sur du sable et sur de la boue
  chemin pas moins ouvert
  aux plus ignorants aux plus
  rencontrer reste de ma jeunesse
  voyager rencontrer marcher
  choisir les chemins
  suivre éloigné
  II
seul architecte
  par succession de temps
  rues courbées et inégales
  imaginai que les peuples
  été autrefois demi-sauvages
  civilisés peu à peu commencement
  Et pour parler des choses humaines
  très florissante
  les rues plus belles
  quand elles sont en danger
  vieux fondements en ma jeunesse
  Ces grands corps sont trop malaisés
  grands chemins
  tournoient entre les montagnes 
  suivre s'écarter du chemin 
  tenir le sentier pour aller 
  plus droit égarés toute leur vie 
  voyageant
  des Chinois ou des Cannibales 
  la même chose qui nous a plu 
  homme seul rencontrées
  tout un peuple
  comme un homme qui marche seul 
  d’aller si lentement
  n’avançais que fort peu de tomber 
  en autant de parcelles
  pour monter peu à peu comme par degrés 
  dénombrements longues chaînes 
  géomètres toutes les choses qui 
  peuvent tomber
  s’entresuivent éloignées cachées 
  elles ne laissent pas des lignes 
  quelques chiffres 
  il me sembla aussi, vers la fin 
  par quels moyens, et jusques où 
  quiconque à dénombrer 
  aucune matière particulière 
  déracinant
III
soi-même à l’architecture tracé 
  parmi les Perses ou les Chinois 
  me détourner vrai chemin
  imitant en ceci les voyageurs 
  se trouvant 
  égarés en quelque forêt
  ne doivent pas errer en tournoyant
  tantôt d'un côté, tantôt d'un autre
  marcher toujours le plus droit
  vers un même côté et ne le point
  changer pour de faibles
  peut-être été au commencement
  que le hasard seul vont où
  ils désirent, ils arriveront
  au moins à la fin quelque part
  milieu d'une forêt notre naissance
  de la Chine ou du Mexique
  nous ne désirons pas
  malades, ou en prison
  regarder de ce biais toutes les choses
  diamants ailes voler
  comme les oiseaux
  les douleurs et la pauvreté
  de si extrêmes contentements
  cette méthode tout le reste
  ne me touchait point
  dessein su borner suivi
  un chemin l'hiver
  pas encore bien achevé remis à
  voyager déracinais glisser
  à rejeter la terre mouvante et le sable
  pour trouver les démolitions pour servir
  difficultés de mathématique
  ce désir m’éloigner de tous les lieux
  la longue durée de la guerre
IV
pour ouïr les sons, ou sentir les odeurs 
  servir de leurs yeux des astres 
  une terre et choses semblables 
  on voit d’autres astres 
  une autre terre
  rien arrivait dormant sommeil
  sans que nous dormions
  jaune
  tête de lion entée
V
me brouiller tableau plat 
  et ombrageant les autres
  ou colorés, ou transparents, ou lumineux
  ombrager un peu parler particulièrement de
  la Terre tendre exactement
  aussi entre les tropiques
  et les rivières pouvaient
  tous les corps qu'on nomme mêlés
  chaleur sans lumière lumière sans chaleur
  de cendres en verre me semblant
  les voit naître peu à peu
  avant de lire ceci, faire couper
  le cœur de quelque grand animal
  tronc de l'arbre branches
  plusieurs branches plusieurs branches
  branches les onze petites peaux
  oreilles du cœur
  on peut voir à l'œil sentir avec les doigts 
  glace
  expérience ordinaire des chirurgiens
  par elles vers la main quelques passages
  petitesse des pores
  divers cribles divers grains
  sans qu'il faille imaginer
  les têtes un peu après
  coupées, se remuent
  mordent la terre dans le cerveau
  lumière sons odeurs goûts
  la chaleur la faim la soif et
  les autres passions intérieures automates
  machines mouvantes
  la grande multitude des os
  la figure d'un singe
  toutes les occurrences de la vie
  les pies et les perroquets
  nés sourds et muets
  l'inégalité entre peut compter les heures 
  non plus que les mouches
VI
et ayant rencontré un chemin 
  infailliblement la trouver 
  suivant empêché
  plus outre commençant où plus loin
  une Terre, et même, sur la terre
  plusieurs diverses façons
  laquelle de ces façons
  en l'une de ces façons
  en l'autre maintenant là vois
  assez bien de quel biais
  ni mes mains ni mon revenu
  j'avancerais aussi plus ou moins
  on regarde toujours de plus près
  vu par plusieurs le papier ma mort
  perdre le temps plus loin que le temps présent
  l'heur de mon côté temps qui me reste
  plusieurs occasions perdre diverti
  on l'invente soi-même
  moi-même divulguées extravagances qu'on
  mal rapportées le lierre, qui ne tend point
  les arbres pareils à un aveugle
  faciles difficiles achevé commencé
  homme seul d'autres mains que les siennes
  gens qu'il pourrait payer
  s'offriraient peut-être payés
  quelques difficultés
  coûter si peu de temps qu'il n'y
  perdît
  loisir ôté comme des crimes 
  usé inconnu dit
  deux ou trois mots en un jour, à jouer 
  la tablature la langue de mon pays 
  je jouirai sans empêchement loisir 
  les plus honorables emplois de la terre
............
  jaune
  qu’on nomme
un jour à jouer 
  terre dans le cerveau 
  autres mains que les siennes
moi-même divulguée 
  extravagances qu'on 
  mal rapportées
  erre qui ne tend 
  onze petites peaux 
  il pourrait payer
mes mains mal rapportées 
  un peu de cuivre et de verre 
  deux ou trois mots 
  et le sable 
  comme une fable
  une Terre et même sur la terre 
  tous les corps qu'on nomme mêlés
.............
loisir
  comme des crimes
  usé
  inconnu
jaune
  tête de lion entée 
  figure d'un singe 
  Dieu seul et le sable 
  à rejeter
  par elles vers la main 
  tendre exactement
déserts déracinant rencontrées 
  tous ces corps qu'on nomme 
  mêlés
  terre mouvante 
  machines mouvantes 
  divers grains
  sans qu'il faille imaginer
..................
pour jouir de leur loisir sans s’ennuyer 
  empêcher que son loisir ne lui fût ôté 
  je jouirai sans empêchement de mon loisir
et le sable 
  vu par plusieurs 
  toujours plus près 
  rues courbées et inégales 
  comme une histoire 
  comme une fable 
  rencontrées
de cendres en verre me semblant 
  cœur de quelque grand animal 
  et les rivières pouvaient
aucune occasion de perdre
  le temps
  coûter si peu
  de son temps qu'il n'y
  perdît
..............
mêlés homme seul 
  aucune matière particulière 
  comme un homme qui marche seul 
  dénombrements ombrager 
  encore peut-être 
  été au commencement
les rues plus belles 
  quand elles sont en danger
sab
  tantôt tantôt 
  me brouiller 
  dans un tableau plat 
  la soif
  plus loin que le temps présent
  l'heur
  de mon côté
...........
dans le milieu d'une forêt 
  expérience ordinaire des chirurgiens
longue durée de la guerre 
  quiconque
  si peu de son temps
quiconque
et les rivières pouvaient 
  non plus que les mouches
......................
infailliblement être payés
regarder de ce biais 
  assez bien de quel biais
  ni mes mains demi-sauvages
  la même chose qui vous a plu
infailliblement la trouver
qu'il n'y perdît 
  la langue la tablature
regarder de ce biais 
  assez bien de quel biais
non plus que les mouches
...................
milieu d'une forêt quelque part bêtes diamants demi-sauvages 
  à regarder de ce biais courent s'en éloignent malades courent 
  
  la chose du monde désirent arriveront longues chaînes géomètres 
  
  biais mêmes choses toujours le droit en des difficultés ce désir 
  
  mathématique le lierre les arbres on l'invente soi-même onze 
  petites portes petites peaux infailliblement payés la tablature
  .pour trouver achevé commencé la terre mordent la langue les — 
  
  têtes un peu après une Terre et même sur la terre infailliblement 
  
  je vois assez bien de quel biais le temps le papier ma mort 
  perdre vu par plusieurs omettre le temps les plus honorables 
  emplois de cuivre et de verre peuples ayant été quelques chiffres 
  
  tantôt d'un côté tantôt d'un autre sentir avec les 
  doigts 
  la longue durée de la guerre s'arrêter ne pourraient tenir jaune 
  
  le chemin comme un homme qui marche seul si peu de son temps 
  tout un peuple perdît ma vie comme en un tableau peut-être 
  du plus et du moins éloignées cachées comme une histoire 
  comme 
  une fable étoiles fixes des perroquets tronc de l'arbre ou colorés 
  ou transparents ou lumineux aucune matière particulière les douleurs 
  et la pauvreté faire couper avant de lire ceci ces grands corps trop 
  malaisés comme les oiseaux d'autres mains servir de leurs yeux qu'on 
  peut voir à l’œil sur du sable et sur de la boue rencontré dès 
  ma jeunesse tout le temps qui me reste la terre mouvante les pies et les perroquets 
  nés sourds et muets remis à voyager se remuent petitesse des pores 
  ouvert aux plus ignorants suivre s'écarter dénombrements s'entresuivent 
  parmi les Perses et les Chinois encore moins s'arrêter ouïr les sons 
  sentir les odeurs machines mouvantes l'arbre sang leurs yeux de faire à 
  rejeter goûts ayant rencontré un chemin ne doivent pas errer chaleur 
  en tournoyant soif toutes les occurrences de tomber dans le milieu d'une forêt 
  je loisir étoiles fixes je jouirai étoiles fixes sans empêchement 
  faim ombrager un peu on doit infailliblement la trouver sable faim rues courbées 
  et inégales le reste ne me touchait point soif je vois ce me semble en 
  même façon que les grands chemins tournoient entre les montagnes 
  se trouvant égarés divers grains marcher toujours tomber parcelles 
  sans qu'il faille imaginer quelque part au moins à la fin ma mort les 
  onze petites peaux en l'une de ces façons de l'eau de l'air des minéraux 
  mes mains d'autres mains une Terre et même sur la terre payés ou 
  le désir d'apprendre d'une forêt quelques passages par curiosité 
  mordent la terre automates mon inclination m'éloigne perdre la longue 
  durée de la guerre à rejeter la terre mouvante et le sable ne 
  marchent que fort lentement la chose du monde comme une fable de la Chine ou 
  du Mexique ténèbres vrai chemin cœur de quelque grand animal qu'il 
  pourrait payer tout le reste je vois assez bien plusieurs branches de quel biais 
  plusieurs branches mes mains une Terre s'écarter branches ceux qui vivent 
  faciles difficiles branches on l'invente soi-même avant de lire dans le 
  milieu d'une forêt sans s'ennuyer perdre coûter mêlés 
  plus loin que le temps présent les peuples les pies et les perroquets 
  se remuent la chose du monde un peu de cuivre et de verre le vrai chemin tantôt 
  d'un côté tantôt d'un autre imitant moyen très efficace 
  en ceci les voyageurs les goûts dans le cerveau diverses voies en aucun 
  endroit de la terre perdre la langue de mon pays perdre on l'invente soi-même 
  ma mort en tournoyant montagnes qui n'étaient bâtis que faim regarder 
  de ce biais comme les oiseaux malades ma mort de si extrêmes contentements 
  divers cribles divers grains encore peut-être été au commencement 
  le hasard seul
.......
biais je vois une Terre et même sur la terre sur le papier petitesse des pores mes mains longues chaînes mon inclination la faim la soif la chaleur la chose du monde sans empêchement s'accoutumer à regarder de ce biais quel biais sang géomètres de la Chine ou du Mexique de l'eau de l'air du feu des minéraux en des difficultés de cœur de quelque grand animal mathématique le sable en prison à rejeter le sable leurs yeux diamants malades ceux qui courent suivent toujours font infailliblement ce désir remis à voyager longues chaînes cachées comme un homme qui marche seul usé comme des crimes choisir les chemins quelques chiffres peuvent avancer étoiles fixes peut-être été au commencement la soif un peu de cuivre et de verre les sons s'en éloignent l'heur de mon côté petites peaux automates sur du sable et sur de la boue laquelle de ces façons mêlés emplois d'autres mains coupées les montagnes se remuent et les autres passions intérieures la longue durée de la guerre difficiles leurs yeux ils voulaient se servir achevé commencé tablature honorables emplois têtes forêt minéraux la Terre mordent la terre ceux qui vivent s'éloignent lorsque les pies et les perroquets vont justement où seul architecte la glace des lignes quelques chiffres ils désirent ils arriveront ayant rencontré la longue durée de la guerre ni mes mains ni mon revenu autant de parcelles le lierre les arbres l'eau la même chose qui nous a plu le temps le hasard et ]es rivières dénombrements au moins de tomber comme une histoire comme une fable pour aller plus droit coûter et ombrageant les autres choisir les chemins égarés toute leur vie toutes les occurrences demi-sauvages les rues plus belles quiconque la faim quelques passages quelques chiffres non plus que les mouches ni mes mains ni la langue de mon pays je vois ce me sable perroquets au moins à la fin à rejeter les voyageurs pareils à un aveugle les mouches quand elles sont en danger mathématique ce biais à la fin au commencement quel biais la tablature singe sur le papier les grands chemins les montagnes singe milieu d'une glace la faim la chaleur mouvante machines à rejeter le hasard ce biais la longue durée la guerre odeurs en tournoyant sans qu'il faille imaginer tomber imaginer les douleurs on l'invente soi-même lion singe rencontrées plusieurs branches de ma mort extrêmes contentements malaisés divers cribles le hasard sans que nous dormions plus loin que le temps présent automates dans le milieu d'une forêt civilisés sourds et muets livres étoiles fixes imitant la terre mouvante et le sable quelques difficultés qu'ils peuvent sentir avec les doigts tronc de l'arbre un peu après chaleur faim quelque part quel biais machines de temps qu'on nomme rencontrées qu'on nomme emplois qu'on nomme et les rivières pouvaient Et pour parler des choses humaines ma mort très florissante couleur de la guerre le sable la petitesse des pores un grand animal d'apprendre le sable par curiosité et ombrageant les autres et les rivières le reste ne me touchait point la Terre imitant la terre entretiens inutiles loisir loisir le sentier les peuples milieu d'une forêt vu par plusieurs la faim la couleur plus outre qui marche seul plus loin qui tournoient en tournoyant ce désir rues courbées et inégales imaginai ceux qui vivent forêt déserts la même chose qui nous a plu je jouirai la Terre et même la terre les têtes les doigts leurs yeux ténèbres voyageant errer marcher diamants sourds longue durée de la guerre ce biais quel biais les rivières
...........
eau air feu minéraux perroquets État plusieurs diverses façons mes pensées une ville mes mains mon revenu sur le papier le lierre les arbres les plus honorables sur du sable et sur de la boue montagnes de cuivre et de verre mon inclination sable suivent avancer marcher ne marchent montagnes bêtes qui courent lentement déserts la chose du monde toutes les choses quelques chiffres tournoient biais civilisés livres prison autres mains la soif de l’eau avant de lire longues chaînes faire couper la langue de mon pays machines loisir de cuivre et de verre chaleur qu'il pourrait payer diamants mathématique soif ne me touchait comme une histoire comme infailliblement odeurs coupées imitant odeurs imitant tomber ce biais on l'invente ville afin de me détourner des rivières langue temps payés histoire petitesse grands chemins malades hasard les mouches au commencement à la fin me brouiller guerre seul infailliblement si peu une histoire chaleur les têtes tournoyant ni mes mains d'autres mains que les s'offriraient imitant montagnes imitant la longue durée de la guerre ma jeunesse mon revenu de verre tantôt d’un côté tantôt d’un autre succession de temps oiseaux trop malaisés à relever quelques passages dans un tableau plat ma mort entre les tropiques maintenant là forêt sable figure infailliblement la trouve
Michel Vachey
* un des nombreux travaux de taille, découpes, sillages de M.V. dans le Discours de la méthode de Descartes
