Épisode II
avec une infographie de Laurent santi

 

L'oncle réflexe de vérifier ses dents dans le rétroviseur profite qu'elles soient sèches avec le vent des tours dans le terrain vague pour m'apprendre à conduire

La poussière lave mieux que le sable de rivière impossible à se procurer par-dessus le marché

Et l'oncle maigri d'un doigté adressé aux culs que nous sommes la voici

Et c'est ici que les Athéniens s'atteignirent


C'est fini le tempo du prénom par jour des jours d'aujourd'hui et autres grosses journées qui font des bonnes petites années avec des trous fériés et du surpoids de mardi gras carié l'agenda

Il ne faudra plus faire que local


Mais local à quoi


Je sais bien que ma seule place c'est morte

Je ne veux pas mon corps voir en vagabond

 


Ah c'était bien quand même je recevais les colis saisis à pleines mains c'était la partance en chemin inverse dans l'imagination d'Allemagne Etats-unis Royaume-uni Italie Japon Brésil Chine Brésil sans besoin de contempler le beau timbre pour voyager parmi les gentilés de papier toute chue à faire de maison la plus nôtre possible

Malaise n'était alors qu'adjectif

Avant qu'il ne soit sali par exotisme carbonisé et harcèlement hyper-nourricier


Il faut que tu marches toi-même

C'est simple comme un aller

Mais suffit pas de taper du pied


Un zéro

L'oncle a raison

C'est comme il me faut que j'en passe par le nom


Tu as bien des jambes qui dépassent de ta robe hein je ne me trompe pas c'est une jambe l'autre truc qui te pend là hein

Je ne sais plus j'ai dormi dessus

C'est bien une jambe ça hein que c'est une jambe oh la belle madame jambe la bonne jamjambe que voilà donne ta jambe à ton tonton que je t'ai dans la cuisse du même nom


Merde ça lui a donné envie


Monte dans ta chambre ça te fera de la marche tiens

Va te soigner l'où-je-pense

Faut te mettre au pas sur la gueule avant de trotter


Le monde est rond comme une queue de pelle dont l'oncle abuse à la régalade qu'il désire voir la vie avec des seins

Éviscérante clarté

L'ici-bas c'est pour les gentilés bien qui disent au revoir sur les quais aux ventilés pas ménagés


Ils n'ont pas les mêmes soucis que nous avons les nôtres


Et l'oncle griffé de près ripe péri dans l'escalier

Jamais deux sans trois fois sans frais


Du moisi sur le bord de la confiture où j'ai léché le pot fait une bonne pendule du temps qui périme


Il est écrit qu'il va pleuvoir

Ce sont les emballages de jambon jetés par la fenêtre qui l'annoncent

La vieille grand-mère-reine-mère-grand les éjecte d'un dérouillé de bras avec encore le cellophane attaché claquant au vent en jurant que ce n'est pas elle

Voilà d'où

Mais ce n'est pas elle qui sent dorénavant de son séant

Dans ce déni récurrent qui donne des maladies

Mais ce n'est pas elle non plus le singe des bonbons

Les doigts sucrés au sucé

Indignée du manque de respect et de baise des pieds et paraphe d'une croix à l'oide pipi


Quelqu'un devant une caméra c'est un fou rire

Mentir pour peu à peu rétablir la vérité


Elle parle de son lit

On n'a pas la phrase sous les vieux

Est-ce que tu as fêté tes devoirs

Le cahier des infirmières consigne les humeurs

Les pages toutes roides

Du tremblé des personnes âgées


Première de la classe au jeu examiné du rentré de rectangle dans le vide rond de l'étoile dans le vide carré du triangle dans le vide étoile en cognant fort de suite toujours rentre bien un peu de rectangle d'étoile de triangle et d'autres ébréchés de leurs arêtes étêtés de leurs sommets

Comme tu as grandi tu attrapes les toiles d'araignées maintenant

Tout en me retenant fendue par la jupe


L'oncle embardé dans ma chambre rocade à la bouche dans juste assez d'os pour appuyer sur l'interrupteur et me surprendre en pub pour sous-vêtements

Pas ce prénatal d'os de palabre dans le nez qu'on lui reconnaît

Il effectue une danse moderne dans laquelle tout le corps est secoué d'agissements rythmés

L'hystérie confère au design son arc d'échangeur au cœur de l'oncle circoncis en fermé de Monza l'esprit bien en périphérie


Merde ça lui a donné envie


L'oncle forcené me pourlèche à la limite du tétanos

Ouverture d'un passage dans le salé de la cuisse

L'oncle porte à gauche mais quand même d'aussi près


J'aime l'hypothèse d'enfant

Sur la base du volontariat

À bercer sans les mains

Une musique

Tout un humain à soi qu'on prend le temps de thermoformer à la chaleur du sein avant de le déposer bien moulé sous les semelles des gentilés


La curiosité du dehors l'emporte sur le néant du matin

Je suis intacte

L'oncle s'est réveillé qwerty

Noir lui a volé son e à la nuit

Est-ce vraiment beau d'être blanc

Comme le fromage du même nom


Mais non

C'est bon pour les gentilés ce fond

Leur chantilly des châteaux de la Loire

Les oeufs des pays émergents

Et le papier qui font les lettres de rappel

Tu crois que c'est beau la blouse du médecin

Et l'immaculé mon cul de la robe de mariée

La fiente sur l'imperméable à la rigueur

Et les cheveux des aïeux

C'est beau peut-être des genoux tout blancs

Et des lèvres des gencives

Bah des aisselles blanches

Des ongles blancs c'est un champignon ça

Et des yeux blancs c'est un film d'horreur italien ça

Des trous de nez blancs je te raconte pas l'affection que c'est

Des poumons blancs y a moins d'espoir que des noirs

C'est l'os qui est blanc et c'est un souci de l'apercevoir

Tout en se tapotant les veines du temple pour desserrer le lacs des autres qui l'étranglent au prépuce


C'est beau oui les aisselles ça se dépeint pas

Tu es encore version bêta pour comprendre ça

C'est beau le bleu de tes yeux cernés beurre noir broyé autour des prunelles isabelle assorties au gris couperosé cyanosé du foie imbibé d'alcools ambrés oui au teint du roux pas peigné et le sein brun des mamans qui déteint leur lait jaune qui pique les yeux et circule à travers le décolleté imprégné entre les veines turquoise en nids d'aigle et les dents roses oui anthracite de vrais brisants sur l'ocre barbaresque où l'homme s'érode aux ressacs des liqueurs qu'usent les enzymes jusqu'au pétrole des idées irisées en arc-en-ciel cambouis oui les mollets écarlates par l'enserrement de la lutte et les taches ivoires qui en résultent par les ongles en deuil sous le costume gaz moutarde ça fait rigoler le peroxydé du réré le sang dans ton creux et le vert dans mon bois maintenant le fuligineux de tes yeux et le fard piqué sous tes cheveux corbeaux de jais cachant le lièvre sur ton sourire que je caresse d'un doigt nicotine tout bistre dans le pantalon tout en contemplant le bleu du duvet entre les omoplates des asiatiques et encore le bleu du citron oublié dans le frigo et même même l'indigo promesse de barbe au visage des papas gentilés qui travaillent et rentrent tard bosser au frétillé de l'européen bicolore ou du berger feu ou même encore le bleu des morts rouvrant paupières sur la misère

C'est chouette ton vermillon de terminaison nerveuse de nerfs marteaux sur le retour


Non crois-moi être blanc c'est trembler comme une feuille

Et il n'y a rien de plus dangereux qu'une feuille blanche


Tu permets que j'embrasse ton beurre sans issue des tissus


Assignée d'habitacle à optimiser la tenue de route via les avis de l'oncle son haleine en surplus renvoyée par le pare-brise jusqu'à mes pieds nus sans avoir eu le temps d'enfiler quelque chose sur les pédales

Les morts ne respirent pas ils parachèvent le vent

L'haleine est sa seule âme et elle n'en finit pas de monter au ciel se chargeant des péchés des plèvres jusqu'à faire vibrer la salade entre les dents en vol plané de croup chronicisé


Je ne reconnais cette route qu'chaude au moment des grands départs


La musique change avec le paysage

On ne la voit pas grandir


Grand prix du virage serré

L'oncle ne conduit pas sauf et chasse illicite de l'essieu jusqu'à l'embarras d'un gentilé en pied sur le trottoir de sa carrosserie plus glamour tu meurs a quia touche-touche vient causer séré de la mort au cru de l'oreille du piéton gentilé tout traîné par terre réduit au silence de sa vie son œuvre en miettes frémis du vomi plein les sourcils sur plusieurs mètres à cet endroit précis des oubliettes de l'Histoire que pas mêmée ses enfants et son chien en sursis descendront de Paris


Funéraille


Mouvement de foule contact interrompue plein le repas béni de la cité


Le fourgon dansant et déchaîné de la police gentilé au son du deux-tons à ne plus avoir un pigeon sur la cathédrale interrompt le mashed potatoes du carrefour pour un audit des muqueuses

Pleureuses en rang par deux dont moi sitôt éjectée camouflée en badaud forçant le passage à la mandibule en soutien d'en-tête la pointe des pieds tenant le sol à distance pendant que l'oncle se fait inculper sans rien y pouvoir faire d'incidenter sa réplique fétiche pour détendre l'atmosphère

Et c'est ici que les Athéniens s'atteignirent


Dernier nuage en date

J'aimerais bien un jour faire les créneaux aussi bien que toi


J'ai peine à contenir mon armure à voir ainsi mon oncle une matraque carottant sa gueule à l'endroit létal de l'os dans le nez embarqué à gémir comme le chien qui a perdu son petit maître et fait fête de ce qui reste au légiste à bitch

Je ne vois pas quel plaisir on a à posséder un corps si c'est pour qu'on change de trottoir en vous apercevant parce qu'il est d'usage de marcher à l'encontre des voitures

Toute entorse déclenche la troupe

L'oncle profite qu'il soit mort en cœur itou pour ne plus tenir des jambes les attaques abdominem


Je ah oui vis

Corps et âme à merci

Baptême sépulture mariage

Et l'oncle saute de la civière en pleine roulade pour échapper à la soudaine pâleur de la race

J'aurais espéré mieux comme film de la matinée


Le père discrètement vient me chercher

Ah si les chiens pouvaient parler dicton dans les rangs de l'atmosphère

Y a que les gentilés qui peuvent tenir ce genre d'idée

Mais si les chiens pouvaient parler tous en même temps l'air libre serait vicié de tous les secrets des systèmes s'effondreraient et ce serait l'entretuerie par tout ce su que les enfants ont joué avec eux pattes dans les chaussettes herbe cisaillante dont ils se vermifugent glissée sous les paupières bites des jeunes garçons frottées entre les dents et les babines à en goûter tout étonné la température du sperme et les mères accrochées au rose du chien la robe relevée sur le pantalon baissé sous le bustier dégrafé à travers le slip écarté pour admirer les différentes tailles de crêtes plaquées de bave enluminant les poils de bulles et le père qui rentre à temps pour rosser l'échine des canidés qu'ils ont trop arquée d'osselets sous les coups de pieds pas essuyés de retour du boulot tontaine et les petites filles qui leur font bouffer du rouge à lèvre et leur pète matiéré à la truffe pendant que le frère leur souffle dans la nuque et déguise leur buée sur les vitres des voitures d'air au relents de moëlle

Non un chien transpire comme il respire vaut mieux encore crois-moi qu'il morde qu'il parle