STENDHAL
LA GUERRE

 

Voilà 20 jambes en guerre
Du mouvement.
Boulet, saules, 102
Biais curieux
Spectacle comme
Faux. Voilà le brutal
20 heures-angles
Violents, « bride » se dit
Célèbre maréchal bordé de f....
Abrice, ho comprato poco fa brice
Il y a un abreuvoir à gauche, acheté à l’instant
« Nous avouerons que [...] mal aux oreilles »
Que dis- ? page ; cadavre en notre circonstance
Frisson fort hu-
Main peines du cheval à son devoir de soldat
vingt pas sur la droite un air d’
Autorité Fa- do- mi-


Volière, petite phrase, et pari perdu maréchal, servile ça oui Fab siqui forte mearum ineptiarum lectores vingt pas au grand galop! (perdu dans l’enfance, a pus fâché, pfiiiit, pati au fond des sillons labouré dans les braves et la boue remuée) en avant! Au pied! Ffond d’eau volé en états, pointes noires de sa pensée fichées dans les sillons, tombé maréchal un boulet sur les épaules et la tête à quatre pieds dans un cri sec! Un sac de peau nerveux grosse chenille de cheval zigouillé les moignons sillant l’air, Fabrice traîne maréchal, maréchal alourdit Fabrice, la passe au sang dans la troisième et — c‘est une cascade de boulets au fond de l’image, à la place de l’eau dans la cascade c’est des boulets qui roulent, ça fait une chute de billes énormes à la place de l’eau et tout tombe dans des bruits de têtes, ça fait bizarre c’est pas des bruits de boulets (du fer ou tout ça), c’est pas des bruits d’eau (comme des cascades avec des avions qui tournent au-dessus dans les films), c’est une cascade de bruits mous, de têtes qui font des chocs un peu entre la boîte et le tapis — tout s’est effondré dans la boue et s’y boue.

Au feu! J’y suis! Dedans! Un vrai!
Mais alors pourquoi je suis collé dans la boue, pourquoi que des papillons de boue dans les sillons avec ces battements alentis hussards de l’escorte, etc.?
Tous jaunis, rougis, ennemis, étendus, divisés, petits, filés, longs régiments des haies rouges en contrebas du maréchal. Ah! Nous, vent du côté de la terre la tête dedans au fond du sillon l’ennemi est aussi la tête (il faut cesser de regarder et méditer longtemps) sillon du fond au dedans tête la terre de côté du vent. Monsieur! Monsieur! Est-ce vraiment la bataille? Qui êtes vous? bonheur du maréchal qui pense.
Logé au teulier sans répondre ah mon dieu, sans crier mais roulant en bas de la côte débourré de son cheval et traversant la cascade des boulets de chair. Un choc mou dans les autres chocs mous. La chenille de cheval retournée, les moignons font pagaies dans la boulée de terre noire et des corps, le héros dessus comme une cerise au gâteau, une escorte : l’autre chose à penser. La petite voiture mi - fa - sol de la cantinière va tenir à distance la roulée des héros et foutus salauds collés à la terre rouleront à elle derrière la cantinière. Que peut-il? Pensa fabrice.

Il peut l’éperon, la cantinière, éperonner. Fabrice en maître, en soi. Fabrice Ding Dong !, puissant comme un cheval, il se ressemblait fort, Fabrice en maître bien-bel-homme ressemblant à Fabrice, méchant Fabrice « ces hommes lui paraissaient tout petits », dit-il à son voisin, un hussard de la guerre, cheval de procession, le maître de foutrée, le maréchal Fbrce aborde la cantinière, sa main, rapide, recouvre le, le pince, l’empoigne, Maréchal !, bonne cantinière-matin prise en petite charrette, giclée, comme ça qu’on dit, qu’on fait, Fabrice, de quelque espoir, l’abordait, Fabrice, héros des G.M.C, aborde la cantinière trouva l’air fort méchant et force de cheval la force un fort vilain spectacle attendait là le nouveau soldat, nouveau héros, Dongo, comprato poco fa, J’y suis !, ferme les yeux, J’y suis !, cinq pied dix pouces « bien bel homme ! », s’écrie la cantinière , la cantinière-matin gicl « comme tu y vas, gringalet ! Mais sais-tu [donne le reste] que ce reste là coûte ? »

un jour comme aujourd’hui .
105, narrativa / 5 francs des romans-films, 80 cents
un coup de vent soulève
Fabrice, notre héros, gagne l’escorte de son galop ; les hussards, l’escorte, le maître des logis Teulier
les pages des romans-films aux mains des soldats accroupis sur les fosses expulsant, crispés, la merde ardente des retours de Fabrice, embarrassé, cherchant à s’orienter. Fabrice ?
Notre héros /
La bouteille circula.

L’eau-de-vie, l’eau-de-vie !

Lecture de romans-films :

Maréchal Ney, Empereur

Bref

abrice jeune con, cœur, cœur raffiné, un hussard de la guerre , cœur de fabrique, cocher d’sa mère le maître-général Teulier, achète des bienveillances, bref, cherche des camarades, le poids de cents kilos (livres, je ne sais pas, galoper) sur le cœur de Fabric, l’amitié, fine, déboutonnée, respire profondément, puis, Fbric, d’une voix de chèvre, Fabrice, notre héros, Frabic dit : Et si le capitaine Teulier
[donne le reste]
où pourrais-je rejoindre ma sœur ?
Il se croyait un petit Machiavel de dire si bien Teulier au lieu de Meunier.

Tout à coup le maréchal des logis : Salauds,

 

Depuis neuf jours les flèches divines sifflaient à travers l’armée. Notre héros, Fabrice, se releva furieux. Il se remit à jurer. Il était plaisant de courir une très grande distance au milieu d’un champ de bataille, et une noire colère emplissait sa poitrine, et ses yeux étaient pareils à des feux flambants. Il se leva machinalement et il entra dans un bois ; il allait tomber de fatigue, et cherchait déjà de l’oeil une place commode ; après il se mit à pleurer à chaudes larmes. Il craignait d’être coupé. S’endormit profondément.
Il se trouvait au milieu des premiers soldats. Il vit tomber plusieurs hommes, les suivit. Il fut suivi rapidement par les hussards jetés par terre. En apercevant de nouveau le général, il tourna la tête : eux ! nobles amis qui vous serrent la main au moment du dernier soupir ! (: l’escorte, le soldat, son cheval, l’aide de camp, le cheval qu’il aimait tant, le général, le maréchal des logis, l’escorte et le général, comte d’A..., La divine Hèrè aux bras blancs, des voleurs, les princes des Akhaiens, le général et l’escorte, ce maréchal des logis, la mort, ces hussards, l’ennemi, le corps d’infanterie, la vaste armée Akhaienne, des hommes vils, des boulangers, le soldat, le cheval, les fils des Akhaiens, puis la voiture, Zeus, et enfin la cantinière du matin! Akhilleus, l’uniforme, les régiments, les fils des Akhaiens, la rangée d’arbres qu’il regardait comme des frères! le tueur d’hommes Hektôr, le plus brave des Akhaiens, à l’ombre desquels son cheval la croupe de son cheval son beau cheval.)
Fabrice regardait, criait : Tirez-moi de dessous ! (Fabrice par la bride.)
Ladri! ladri! (voleurs! Voleurs!) Voleurs! voleurs! vils fripons !!!
criait-il maintenant en français.

Il regardait ces prairies bordées par un large canal et la rangée de saules touffus. Il savait les choses présentes, futures et passées, et il se sentit saisir les pieds. Il se mit à marcher très vite. Il allait se coucher lorsque il se trouva tout contre un canal fort profond qu’il traversa et, le dos appuyé contre un saule, il se laissa tomber au bord du fossé, fatigué et mourant de faim. Il ne pouvait se consoler de tant d’infamie : il crut se reconnaître. Il reconnut Fabrice, ivre de colère, excédé de fatigue, et se mit à courir après six hommes qui restaient en criant : Camarades. Le quatrième Fabrice ouvrit les yeux. Trois Fabrice faisaient encore quelques mouvements convulsifs. Le maréchal des logis arriva aussi à cette ligne de saules ; entendit un petit bruit singulier tout près de lui, s’approcha de Fabrice. Notre héros entendit dire derrière lui et tout près de son oreille : « œil de chien ! revêtu d’impudence, âpre au gain ! Tu ne te plais que dans la dissension, la guerre et le combat. ». Et tandis qu’il délibérait dans son âme et dans son esprit, et qu’il arrachait sa grande épée de la gaine, il défaisait un à un tous ses beaux rêves d’amitié chevaleresque et sublime, il méditait.
Il s’assit, ou plutôt se laissa tomber sur le gazon; il devint très pâle. Il se trouva seul.

Au bout d’un quart d’heure, quelques minutes plus tard, après la douleur morale, après avoir marché, couru pendant dix minutes, puis, arrivé de l’autre côté, la guerre accourut à lui, elle n’était plus ce noble et commun élan d’âmes héroïques et tendres mais un morceau de pain dur et le ricanement, la perte, la trahison, par lesquels lui-même avait été renversé.
Les boulets commençaient à arriver jusqu’à un morceau de pain, et ils marchaient à regret le long du rivage de la mer inféconde. Il remarqua que le maréchal des logis et deux ou trois hommes avaient mis pied à terre pour le soleil qui monta et partit au galop. Le général qui se débattait sur les cuirasses était déjà fort bas, renversé par terre et lançait des coups de pied furibonds, et mangea ce pain sans avoir la force de parler, mais il se relevait tout couvert de sang et monta une petite pente de trois ou quatre pieds pour entrer dans un chemin creux, une terre labourée. Plein de fureur dans ses pensées mauvaises, il ne se souvient de rien, et il ne prévoit rien.

Il se leva et chercha à s’orienter.
Il chercha il cherchait,
Il obliqua à droite pour les rejoindre.

Il aperçut un corps qui passait le fossé et entrait dans les prairies, à un quart de lieue en avant de lui. A ce moment il fut rassuré, il s’était figuré qu’on lui soutenait le corps par-dessous les bras, d’après les proclamations de Napoléon ! Et l’agora était pleine de tumulte, et la terre gémissait sous le poids des peuples. Quatre hommes étaient français, étaient éloignés de cent pas et marchaient, se perdaient dans les arbres, étaient tombés avec leurs chevaux, disparurent bientôt derrière une rangée de saules. Il mourait de faim quand enfin le soldat lui mit à peine un morceau de ce pain dans la bouche en le soutenant par-dessous les bras.

Ce fut donc avec une joie extrême qu’il s’aperçut que, qu’il allait très vite aussi, qu‘il s’arrêtait comme pour prendre position, qu’il lui avait parlé, et qu’il s’était arrêté à dix pas,
quelle ne fut pas sa joie qui, à chaque instant, se faisait sentir plus vivement,
entouré d’âmes,
entouré de, d’attendrissement,
garder son enthousiasme,
En avançant.

Fabrice, le seul qui puisse encore galoper, essayait de faire quelques pas, sortant des yeux, en même temps, les élevait. On le fit passer par-dessus puis il tomba. On le laissa désespéré voir arriver la mort, frapper et glisser jusqu’à terre.

« Mère ! puisque tu m’as enfanté pour vivre peu de temps, j’allais m’endormir» se dit-il.
« Hélas ! mon enfant, pourquoi t’ai-je enfanté et nourri pour une destinée mauvaise ! tu es donc blessé ? et ton beau cheval ? Marche encore, mon petit, lui dit-elle Mais te voici très malheureux et devant mourir très-vite»
En parlant ainsi elle,
Elle le fit monter,

Mais Fabrice exagérait comme tout homme indigné

 

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