Périscopages 2006 - Jochen Gerner etc.
entretien Sébastien Lumineau / L.L. de Mars
entretien Lumineau/de Mars
Rencontre Nicolas Robel/Sébastien Lumineau («Auteurs ET éditeurs»)
L.L. de Mars:  Mais toi, c’est pas ton gagne-pain, donc c’est pas ton problème

S. Lumineau:  Non, c’est pas mon problème. Mais... Enfin, si, ça l’est parce qu’il y a des moments, finalement, où la seule fois où je vais être payé c’est, en fait, en signant chez Delcourt. Et pour un truc, qui... Dont j’ai pas, dont j’ai absolument pas honte, mais qui reste assez, assez classique, quoi.

L.L. de Mars:  Mais ça, c’est en fait, dans toutes les pratiques artistiques. Tu sais, les rares fois où j’aie reçu de l’argent pour ce que je faisais, qu’il s’agisse... De peinture ou de littérature... Ça a toujours été en faisant des choses légères, et sans grande importance. En me maintenant, effectivement, dans des cadres plus ouverts aux superpositions du commerce et de l’art. Mais ce qui m’a, m’étonne, c’est que c’est que ces superpositions, enfin, que toi, tu puisses y acquiescer, les réinstaller sans cesse, c’est bizarre... Parce que... Ça ne conditionne pas ta pratique du dessin, enfin, ton  travail dit le contraire (rires)... Le fait est que tu en tiennes compte à ce point d’impondérabilité alors qu’on peut s’en détacher on peut, c’est étonnant. C’est étonnant parce que... Parce que... La plupart de mes questions ont trait aux limites, aux limites qu’on s’impose, aux limites qu’on se voit imposer, c’est qu’au fond, ces limites-là elles sont... Elles sont assez fantasmées au fond... Elles sont jamais, elles n’ont jamais empêché d’éclore... Des oeuvres parfois hélas invisibles, hein — je pense à Vaugh-James ou Robert Varlez — ou très peu visibles, ou trop tard visibles — et là je pense plutôt à Barbier ou à  Teulé — mais... Ça ne les a pas empêchés d’éclore. C’est comme si à chaque fois qu’il y avait ces... Ces petits moments d’éclosion, ça retombait aussi sec. Ça existe pas, ça, dans les, les autres sphères de l’art. Tu vois