L.L. de Mars:
ça veut dire que tu...euh... Tu voues le dessin à une chose
seconde, tu as une vision instrumentale du dessin, là ?
S. Lumineau:
Sauf que non. C’est ça le problème. Non. Donc en fait
malgré, malgré le dessin un peu foireux, le but pour moi
c’est d’arriver à raconter quelque chose... Mais raconter,
ça veut pas dire simplement... Écrire avec des mots, quoi.
Donc la pratique du dessin, ça a une écriture.
L.L. de Mars:
Le dessin comme histoire, c’est marrant que tu évoques la
perspective foireuse... La perspective est plus tout à fait à
l’ordre du jour, il me semble que
S. Lumineau:
Non, c’est par rapport à des conventions de bande dessinée.
L.L. de Mars:
C’est étrange qu’elle soit, qu’elle maintienne
cette permanence de prob
S. Lumineau:
Certaines personnes n’hésitent pas à dire : «
mais c’est, mais c’est mal dessiné! Je peux pas lire
un truc comme ça, moi », tu vois ?
L.L. de Mars:
Comment se fait-il que... Qu’un mode de représentation qui
est plus ou moins mis à bas au début du XXe siècle,
celui de l’espace perspectif comme lieu d’apparition, conserve
si puissamment la valeur d’une question en bande dessinée
? Pourquoi c’est
S. Lumineau:
Ah ben ça c’est vachement difficile...(rires) J’ai
l’impression d’avoir à répondre à des
questions (rires) ultra générales et tout, (rires) où
je me présente comme un historien et
L.L. de Mars:
Tu peux aborder les questions générales par le détail,
c’est pas, c’est pas inintéressant...
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