Je parle des superstitions, pérennes,
elles, qui gouvernent les conditions d'exposition des oeuvres.
Dans une galerie d'art, une vraie je veux dire, pas une maison
retapée à la con comme les Ateliers du Vent,
les oeuvres doivent respirer. Et je peux vous dire qu'elles
respirent, les oeuvres, elles peuvent les remplir leurs petits
poumons avec les mètres cubes d'air puritain dans lesquelles
elles ne se noient jamais à plus de quatre par hangar
à cargo, ça putain, elles respirent bigrement,
largement, et c'est pas les deux égarés par
jour traversant furtivement les lieux qui vont leur disputer
le droit de respirer en paix.
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