chronique rapide de choses étirées - L.L.d.M.
c) Les activités parallèles
Un autre cadre possible de la lecture publique est celui de l'oralisation plus ou moins pédagogique, c'est du moins ce que visaient les cycles de lectures proposées à l'Elsa Popping en 1993/95 (Lectures pornographiques, de Gilgamesh à Guyotat), au Village Idiot en 1995 (Lectures américaines, de Melville à Pynchon ). Nos premières expériences du genre furent menées au cour du festival d'art contemporain Acte (dont il sera peut-être question un jour dans ces archives), pour des adultes et des enfants, en 1991.
Ci-dessus, une lecture du conte FLEUR par son auteur (musique de Franck Lawrence) à des classes venues visiter l'exposition d'art contemporain "ACTE FESTIVAL" (1991, première session) et plus particulièrement l'espace consacré à ce livre et à ses illustrations (photo: Thierry Seguin)
Émissions de radio:
1994 : P
endant une trop courte durée hélas, sur la base d'un complet malentendu, une radio m'offrit la possibilité d'user à ma guise d'une plage hebdomadaire de 20h à 23h: naquit Entretiens, rencontres entre écrivains, lecteurs et musiciens . L'émission était un monument de saugrenuité ; elle se déroulait dans un bar sénégalais extrêmement chaleureux où le zouk se taisait exceptionnellement trois heures par semaine pour laisser la place à des entretiens largement alcoolisés, des exercices d'improvisations imposés aux musiciens et écrivains invités, des critiques de livres confuses et disputées, une playlist expérimentale où Bernard Parmegiani fréquentait les chants aborigènes de Taiwan , Penguin Café Orchestra ou Gesualdo, le tout sous mon autorité aussi incompétente qu'éthylique. J'y parlais trop, j'y buvais trop, le programme éminemment bordélique et trop copieux débordait systématiquement d'une heure.;
Publications annexes
Ci-dessus et ci- dessous, émission Entretiens consacrée à Christian Prigent (musicien invité : Alexandre Damianovitch) . Photo ci-dessus : Gaëtan Allin, L.L. de Mars, Christian Prigent.
Ci-dessus : proposition suprise faite à Christian Prigent de lire à deux voix un de ses textes, Litanie de l'orgasme ; à sa gauche, Charles Pennequin, avec lequel il reprendra plus tard cet exercice, sur ce texte.
Ci-dessus, de gauche à droite : Cécile Gallon, Olivia Blondel, Julien Demarc (penché), Laurent Pinon, Gaëtan Allin (penché), Claude Raguin, Florence Eon, Rozenn Eon
Livres et CDs
CD More Opera, opera acousmatique en un acte
de L.L. De Mars
(1991- remix 97)
La facilité technique avec laquelle on put au début des années 90 produire en petites quantités des oeuvres acoustiques sur support CD permettait à l'équipe de la revue de présenter régulièrement toutes les activités de ses collaborateurs, poursuivant le travail de production déjà entamé sur K7 audio par Franck Lawrence (alors Eraserhead) et moi-même.
Courbes, roman policier
de L.L. De Mars, avec une présentation de R. Eon, et une postface de J. Demarc.
Le format d'une revue littéraire ne s'ouvre aux fictions longues que sous la forme de feuilletons; le sentiment anecdotique de suspense qu'entraîne ce découpage nuit évidemment à l'appréhension structurelle des récits romanesques ; ceci nous conduisit naturellement à publier, dès qu'un de nos feuilletons s'achèvait, l'ensemble des volets sous la forme d'un ouvrage hors-série; son format l'émancipait de la revue, mais sa maquette, par certains traits graphiques, l'y associait.
 
Expositions
Une bonne partie des membres de La Parole Vaine a entamé son travail d'écriture avec la naissance de cette revue : si une revue peut quelque chose, en dehors de ce qu'elle ouvre d'expérimental comme champ de pratique croisées et comme possiblité détendue de rater, c'est ça : une revue fait écrire.
pour certains d'entre nous, le point de départ de l'écriture fut en fait un travail critique parallèle à leurs activités de plasticiens. La présence de plasticiens fut décisive pour donner à La Parole Vaine sa forme, mais aussi pour étendre nos activités au-delà de notre cadre de papier dans des expositions, des showrooms.
Avant de connaitre une seconde vie d'expositions avec la Galerie domestique Au fond du couloir, l'appartement de la rue du commandant Charcot avait servi de lieu de présentation des travaux des membres de la revue.
De gauche à droite : Affiche du Showroom d'Olivia Bondel, (15/30 Février 1998), Affiche du Showroom de L.L. De Mars (15/30 Novembre 1997) - visiteurs du showroom II
>> suite >>